Résilience & Transition

Voici les grandes étapes de la résilience loossoise

Culture & Patrimoine

Comment est née la force de la politique culturelle loossoise ?

Implication habitante

Comment faire de l'implication une force de la politique de transition ?

Agriculture & Alimentation

Sur quels leviers la commune s'est-elle appuyée à son échelle pour reconnecter agriculture, alimentation et transition ?

Energie

Comment passer d'expérimentations innovantes mais isolées à la massification et au changement d'échelle ?

Biodiversité, Aménagement & Cadre de vie

Comment la ville, avec ce contexte particulier de reconversion minière, s'est-elle saisie, à son niveau de cette problématique mondiale ?

Eau

L’intensité des usages que les acteurs du cycle économique accordent à la ressource en eau (agriculture, industrie, énergie nucléaire, ménages, …), couplé aux changements du cycle de l’eau dus aux effets du changement climatique, font que cette ressource devient de plus en plus rare. En 2022, le Stokholm Resilience Centre a publié un rapport indiquant que le cycle de l’eau verte serait la sixième limite planétaire à être dépassée…

Comment une ville comme Loos-en-Gohelle, avec un fort héritage agricole, s’empare de ce sujet ?

L’historique : « une action ancienne et continue »

Les différentes typologies d’actions choisies à Loos-en-Gohelle

Des actions sur les bâtiments de la ville :

  • Installation d’un système de récupération des eaux de pluies depuis 1997 dans 10 bâtiments municipaux (stockage total de 96 m3) servant à l’alimentation des sanitaires, au nettoyage du matériel ou à l’entretien des espaces verts,
  • Installation de robinetterie dans les bâtiments communaux avec des boutons poussoirs pour économiser l’eau et éviter les oublis de fermeture,
  • Végétalisation de toitures communales (Salle Duvauchelle),

Des actions d’aménagement : 

  • Création de noues d’infiltration lorsque cela est possible. 17 sites aménagés soit 3 523 mètres linéaires de noues pour récupérer et infiltrer l’eau de pluie à la parcelle,
  • Traitement à la parcelle des eaux de ruissellement (limitation des surfaces imperméabilisées, préservation des écoulements naturels, parkings végétalisés, voiries en béton désactivé, matériau favorisant la circulation et la pénétration des eaux de pluie, noues, puits d’infiltration…). (VVF, 2023, p.88),
  • Eviter les bordures (trottoirs, rebord) entre les surfaces imperméables et les surfaces végétalisées pour ne pas retenir l’eau et permettre son infiltration,
  • Limiter l’artificialisation des sols (et notamment du foncier agricole) : la Charte du cadre de vie a posé tôt des objectifs dans ce domaine : dès 2001 !
  • Végétalisation partielle de l’école Basly : 1) élargissement des « pieds d’arbres » dans la cour des petits et 2) ouverture d’une petite fosse de plantation dans la cour des grands créant des petits espaces perméables donc une absorption partielle des eaux de ruissellement. 

L’école Emile Basly, une cour qui surchauffe

Sur le modèle de nombreuses cours, la végétation manquait sur la cour de l’école Emile Basly où le macadam était prédominant et où l’ombre manquait cruellement surtout en période estivale. 

En 2022, la classe de CM2 de cette école envoi une lettre au Maire de la commune pour proposer une solution : la végétalisation de la cour. Le projet « îlot de Nature » est lancé, projet complexe qui nécessite une étude préalable (travail en interne avec le soutien du CAUE 62, du Département du Pas-de-Calais, de l’Agence de l’Eau, de la commune de Douai) et un travail de collaboration très intéressant entre les classes de CM2, les élus, les services de la commune, les enseignants, les parents d’élèves, les associations… (VVF, 2023, p.39)

Un projet en fifty-fifty a même vu le jour entre l’Association de Parents d’Elèves et la mairie afin de désimperméabiliser la cour des grands à l’école Basly.

120 m² de macadam ont pu être retiré, et les jeunes qui avaient écrits à la mairie se sont mobilisés à évacuer les gravats pour la réalisation de leur idée. L’organisation d’un premier fifty-fifty pour dégager deux pieds d’arbres dans la cour des petits en juillet 2023 avait permis de se roder à l’exercice (préparation, organisation), tant côté parents que services techniques pour la préparation du matériel. Il fallait pouvoir crédibiliser la démarche, car une partie (la découpe notamment) peut être dangereuse et l’autre un peu moins mais néanmoins fatigante et susceptible d’engendrer des incidents et des blessures en fin de journée.

Arnaud Pavy, Elu et parent d’élèves

Des actions sur le fleurissement : 

  • Choix de plantes moins gourmandes en eau, 
  • La commune repense ses méthodes classiques de fleurissement, les bacs, suspensions et jardinières gardent une place en ville mais le souhait est de :
    • Développer le fleurissement en pleine terre avec un paillage adapté pour limiter l’arrosage,
    • Diminuer massivement le fleurissement par suspension, jardinière et bac qui est coûteux en maintenance et en arrosage,
    • Choisir des plantes moins gourmandes en eau,
    • Introduire la plante potagère et culinaire dans le fleurissement. (VVF, 2023, p.78
  • Plantation des massifs de vivaces autonomes en eau, 

Des actions par l’agglo : 

  • Même si la ville agit beaucoup pour la gestion de l’eau, cela reste une compétence de l’agglomération de Lens-Liévin. Parmi les projets de la CALL sur la commune : 
    • La création de 3 zones tampons, c’est-à-dire des zones qui sont déconnectées du réseau commun et alimentées par l’infiltration des eaux de pluies, unité de traitement des eaux usées rue Hoche,
    • Renouvellement du poste Hoche : Des travaux importants relatifs à la restructuration du poste de refoulement ont démarré au second semestre 2021. La Communauté d’agglomération de Lens Liévin (CALL), en tant que gestionnaire de réseaux d’assainissement, a confié au bureau d’études ELCIMAI la maîtrise d’œuvre du projet en 2018. Au-delà de la fréquence de pluie annuelle et ses 7100 m3 de stockage, les eaux seront renvoyées vers un bassin d’infiltration planté de 6100 m3 pour y stocker une pluie d’occurrence décennale. Avec ce projet, la capacité totale de stockage passera de 4000 m³ à 13200 m³. (VVF, 2023, p.20)
    • Le 27 octobre 2021, début des travaux de déconnexion rue Salengro avec la création de noues d’infiltration Avenue du Général de Gaulle. Travaux réalisés par l’entreprise SOGEA avec une maîtrise d’ouvrage de la CALL. Les travaux sont réalisés sur l’espace public de la ville, un travail en partenariat est effectué entre la CALL et les services techniques de la commune lors de la réalisation des travaux et pour l’aménagement paysager du site. (VVF, 2023, p.21)