Résilience & Transition

Voici les grandes étapes de la résilience loossoise

Culture & Patrimoine

Comment est née la force de la politique culturelle loossoise ?

Implication habitante

Comment faire de l'implication une force de la politique de transition ?

Agriculture & Alimentation

Sur quels leviers la commune s'est-elle appuyée à son échelle pour reconnecter agriculture, alimentation et transition ?

Energie

Comment passer d'expérimentations innovantes mais isolées à la massification et au changement d'échelle ?

Biodiversité, Aménagement & Cadre de vie

Comment la ville, avec ce contexte particulier de reconversion minière, s'est-elle saisie, à son niveau de cette problématique mondiale ?

Code source

Les 4 piliers de la stratégie loossoise de la conduite du changement

Comme les fondations d’une maison, ce travail mémoriel et narratif permet d’asseoir 4 piliers qui sont les principaux leviers d’action dans la conduite du changement :

1. L’implication des habitants, des acteurs dans la coproduction de la
ville :

C’est le concept d’habitant-acteur. Chacun est appelé à contribuer à l’élaboration de l’action publique locale et d’en être responsable. La ville est appelée à être gouvernée comme un « commun » dont la municipalité n’a pas le monopole bien qu’elle joue, comme d’autres, un rôle déterminant. L’implication citoyenne est aussi envisagée comme un facteur d’émancipation, « d’empowerment », dans une logique d’éducation populaire. Enfin, parce que les neurosciences nous enseignent que l’on change profondément que lorsqu’on est en action, cette implication est aussi un moteur de transition personnelle. Facteur de capacitation et levier de qualification des politiques publiques, l’implication citoyenne est indispensable à la conduite des politiques de transition et est un moyen de renforcer et repenser la représentation, affaiblie par une profonde et durable crise de confiance avec les citoyens.

Mobiloos

3. L’innovation et le mode projet avec « le réel » comme porte d’entrée :

La transition supposant souvent d’innover, il est fréquent de se retrouver face à des situations inédites, à la « page blanche ». Flou juridique, agencements inhabituels d’acteurs, organisation administrative à repenser : ces situations supposent de développer des compétences spécifiques et un « mode projet ». Car une vision, aussi désirable soit-elle, doit se confronter à la réalité et à la complexité de la mise en oeuvre opérationnelle. De ce constat, la mairie a progressivement tiré la conclusion que la connaissance provient d’abord de l’expérience du réel et donc de l’action. Cette dimension laisse donc une place importante à l’expérimentation, au droit à l’erreur, aux processus collectifs d’apprentissage, aux retours sur expérience et à l’évaluation des mesures proposées.

CELA PRODUIT DES RÉSULTATS :

Cette « méthode » aboutit à des résultats thématiques qui touchent de nombreux secteurs du développement durable : transition énergétique, système alimentaire, biodiversité, éco-construction, action sociale, développement économique… Mais aussi des résultats systémiques, des résultats d’ensemble.

Elle permet notamment de générer des externalités positives, c’est-à-dire des effets indirects, inattendus et bénéfiques. Ces effets sont multiples (confiance, bien-être,
augmentation du pouvoir d’agir, prise de risque collective, plus forte capacité de mobilisation, bénévolat) et constituent un patrimoine collectif immatériel qui renforce l’action publique. Et des mots des Loossois, cela fait de Loos-en-Gohelle une « ville où l’on se sent bien, qui bouge, où l’on fait les choses ensemble ».

schéma systémique de la Mairie de Loos-en-Gohelle

2. Une pensée et une action « systémiques » :

Il s’agit de développer une vision cohérente de développement durable dans tous les champs d’action municipaux. L’enjeu est que chaque service, chaque commission, mène ses travaux à travers un même prisme : celui d’une ville en transition. Cela suppose donc que les acteurs s’approprient ce projet et soit en capacité de le décliner dans leur propre champ d’activité. Il devient alors nécessaire de questionner le fonctionnement « en silo » (trop cloisonné, pyramidal et hiérarchisé) qui prévaut souvent dans les collectivités pour aller vers la mise en place de nouvelles gouvernances d’action publique (plus transversales, en mode projet et basées sur l’innovation).

Il s’agit de réussir à développer une approche globale et une capacité collective à intégrer des enjeux qui peuvent sembler contradictoires de prime abord. Mais cela peut également générer de nombreuses résistances au changement (insécurité voire nostalgie vis-à-vis d’un modèle plus vertical, plus intelligible et conforme à des habitudes de travail prises depuis longtemps) que l’organisation du travail doit savoir appréhender (management, gouvernance interne, etc).

4. Enfin, l’étoile et les cailloux blancs :

Ce dernier pilier propose une vision plus poétique de la conduite du changement, qui revendique une « transition par le rêve, l’étoile », capable de  susciter le désir d’agir, de s’engager en proposant un projet collectif auquel chacun peut contribuer et s’identifier. Mais cela ne suffit pas, car il est également essentiel de baliser le chemin parcouru de réalisations concrètes, de petites victoires qui sont autant de « cailloux blancs » permettant de rendre visibles les résultats obtenus, de reprendre prise face à des enjeux parfois écrasants  et d’indiquer la direction à suivre.

Habitants qui montent le terrils avec des drapeaux