Culture
& Patrimoine
La culture a été le point de départ de la politique de transition loosoise. Dès la fermeture des mines, elle a été envisagée comme un outil d’implication citoyenne, d’éducation populaire et d’émancipation dans un territoire marqué par le paternalisme minier. En quoi la culture est un des socles de la transition, ainsi qu’un moyen de travailler les questions d’indentité, de mémoire et d’attachement au territoire ?
A Loos-en-Gohelle, tout a commencé par la culture.
Voici comment…
La méthode narrative et lien entre culture,
patrimoine et transition
La transition vers un modèle de développement durable ne pourra pas être réussie sans l’engagement de l’ensemble des acteurs, tant les changements à opérer et les impacts sur les modes de vie sont profonds et systémiques. Alors que faire ? Le raisonnement rationnel ne suffit pas (nous savons très bien qu’un changement climatique est en cours mais ça ne provoque pas de changement de modèle). Comme l’a montré la crise sanitaire, un choc fondamental peut faire bouger les lignes, mais ne suffit pas non plus à remettre en question le modèle. Il faut donc également activer d’autres leviers touchant au registre des émotions, des imaginaires et du désir.
En effet, Loos-en-Gohelle fait le postulat que la transition n’est pas un enjeu technique mais d’abord un enjeu de changement d’imaginaire, de travail sur les représentations et sur les systèmes de valeur. Et de ce point de vue, la culture, l’art et le patrimoine jouent un rôle fondamental.
Enfin, un autre postulat de la ville est que les changements d’imaginaire ne peuvent passer que par la construction de nouveaux récits, susceptibles de rendre compte de la transition qui s’opère et de la rendre intelligible et appropriable par tous. Ces récits ne doivent pas émaner que de la ville (au risque de tomber dans des récits monolithiques, de propagande) mais aussi des acteurs engagés du territoire, dans leur diversité et leur subjectivité. L’enjeu est de réussir à produire des récits désirables (car le désir est un formidable moteur de l’engagement), aidant à reprendre prise face aux enjeux parfois écrasants du XXIème siècle, mais sans tomber dans l’écueil de vouloir gommer les aspérités, les difficultés, au risque de produire des récits lisses et inadaptés au réel.