Vitrine de la faune
et de la flore
Le site vitrine de Loos-en-Gohelle est un projet qui consiste à créer un corridor écologique dans la plaine agricole entre les Terrils Jumeaux du 11/19 et les Terrils de Mazingarbe.
Afin d’être cohérent avec le Schéma Régional de Cohérence Ecologique « Trame Verte et Bleue », un groupe d’élèves du collège René Cassin de Loos-en-Gohelle a créé des aménagements écologiques dans le but de mettre en vitrine différentes espèces faunistiques et floristiques vivant dans la plaine de la Gohelle et le long des bords de routes.
Ces aménagements ont été placés de manière à faciliter l’interprétation par les milliers d’automobilistes qui empruntent chaque jour la route départementale dite « la route de Béthune ».
Grâce à l’implication d’associations et d’habitants de Loos-en-Gohelle, un suivi écologique de ces aménagements sera réalisé pendant 2 ans afin d’évaluer l’impact de ces derniers sur la faune locale.
Ce projet est rendu possible grâce à plusieurs acteurs technique, scientifique et scolaire. Financé par la Région Hauts-de-France et le Département du Pas-de-Calais, il est porté par le CPIE Chaîne des Terrils et la commune de Loos-en-Gohelle qui ont travaillé en étroite collaboration avec le collège René Cassin.
C’est grâce à l’implication d’une dizaine d’élèves et de leurs enseignants, faisant partit du club Développement Durable que ce projet de site vitrine a vu le jour après plusieurs mois de travail.
Un nichoir à
Faucon crécerelle
(Falco tinnunculus)
En l’absence de grands arbres dans la plaine de la Gohelle, les rapaces tel que le Faucon crécerelle rencontre des difficultés pour chasser et nicher. Ainsi, ce nichoir sera une alternative pour accueillir un futur couple qui sera d’une grande aide dans la régulation naturelle des ravageurs de culture.
Un gîte à Chauve-souris
En été et en hiver, les chauves-souris ont besoin de cavité pour se cacher la journée. Le manque de cavité naturels comme les arbres morts, n’est pas favorable au maintien des populations de Pipistrelle commune ou de Murin de Daubenton. Ce gîte artificiel devrait les aider à s’abriter en toute sécurité !
Un gîte à Hérisson d’Europe
(Erinaceus europaeus)
Cet allier du jardin niche généralement dans des tas de bois, de feuilles mortes, sous les cabanons de jardins. Alors quand il ne trouve pas son compte, un gîte en bois composé d’un couloir d’entré et d’une chambre fera l’affaire ! Vous pouvez également ajouter un sommier de branchages pour éviter le contact direct avec l’humidité du sol.
Un Hôtel à insectes
Chez les insectes, certains ont besoins de lieux pour hiverner, pour se cacher ou pour se reproduire. Pour pallier le manque d’abris naturels, un hôtel à insectes peut être utile pour aider cette faune si particulière.
Un abri comme celui-ci peut attirer Abeilles sauvages, Perce-oreilles, Papillons et Coccinelles !
Ce n’est pas tout ! En effet, d’autres aménagements ont été réalisés, par le CPIE Chaîne des terrils et des partenaires, qui ne pouvaient être réalisé en classe avec les élèves :
Une haie sèche
En plus de réduire l’érosion causé par le vent et l’eau, la haie sèche sera un réservoir de biodiversité non négligeable. Les insectes, les reptiles, les micromammifères et les oiseaux pourront en bénéficier sans modération.
Des perchoirs à rapaces
Pour chasser, les rapaces ont besoin d’un promontoire suffisamment haut qui va leur permettre de voir très loin. Ces perchoirs vont autant servir aux rapaces diurnes (Faucon crécerelle, Buse variable…) et aux rapaces nocturnes (Effraie des clochers, Chouette hulotte…).
Les rapaces sont connus pour être de véritable auxiliaire de culture !
Une prairie fleurie
La prairie fleurie sera l’allié des insectes pollinisateurs, essentiels au développement des plantes, des fruits et des légumes. Une prairie de fleures diversifiées et locales proposera le gîte et le couvert à de nombreux auxiliaires de culture.
Un muret de pierres sèches
Ce petit muret de pierres sèches sera très apprécié des lézards des murailles, déjà bien présents sur nos terrils. Cet aménagement chaud et sec lui rappellera sans aucun doute sa région d’origine, le Sud de la France.
Durant plusieurs séances avec et sans l’aide des animateurs du CPIE, les élèves et leurs professeurs ont été amené à réfléchir à des moyens de communiquer sur ce grand projet.
Ce projet est donc un moyen de mettre en avant la biodiversité locale, les méthodes pour la préserver tout en impliquant un maximum la population et la rendre actrice de la protection de l’environnement. Tous ces aménagements écologiques ne sont pas évidents à reproduire pour les habitants du territoire mais peuvent néanmoins servir d’exemple pour être adapté. Ainsi, chacun peut participer à la préservation de la biodiversité des bords de routes à son échelle.