Résilience & Transition

Voici les grandes étapes de la résilience loossoise

Culture & Patrimoine

Comment est née la force de la politique culturelle loossoise ?

Implication habitante

Comment faire de l'implication une force de la politique de transition ?

Agriculture & Alimentation

Sur quels leviers la commune s'est-elle appuyée à son échelle pour reconnecter agriculture, alimentation et transition ?

Energie

Comment passer d'expérimentations innovantes mais isolées à la massification et au changement d'échelle ?

Biodiversité, Aménagement & Cadre de vie

Comment la ville, avec ce contexte particulier de reconversion minière, s'est-elle saisie, à son niveau de cette problématique mondiale ?

Agir Ensemble

Gage d’efficacité et de durabilité du développement du territoire

Considérant dès lors la commune comme un écosystème complexe (naturel, patrimonial, humain et culturel) lui-même intégré dans un écosystème plus vaste, les élus ont clairement choisi de s’orienter vers un modèle de développement qui tire les leçons du passé et n’oublie personne. Un modèle qui permet à chacun de participer à la vie collective et de trouver sa place dans la ville. Loos-en-Gohelle s’est donc fixé pour ambition de se transformer et de se développer par le développement durable.

Alliant équité sociale, développement économique (création de richesses) et préservation de l’environnement, le développement durable pose la question des « besoins » comme préalable à toute action. La démocratie participative (ou participation citoyenne), parce qu’elle permet une meilleure expression des besoins et une qualification de la demande des acteurs, est ainsi inscrite au cœur même du processus.

La participation, moteur de citoyenneté

Loos-en-Gohelle a donc engagé son projet sur une approche systématiquement participative, la participation n’étant pas entendue comme un supplément d’âme, mais comme le fondement de l’action : celui qui garantit l’accord, l’adhésion du plus grand nombre, l’ancrage dans la réalité, l’efficacité. Cette approche, à laquelle la municipalité consacre des moyens importants (un mi-temps de fonctionnaire en plus des porteurs des différents projets, ainsi que l’accompagnement par un cabinet spécialisé) vise à construire une société ouverte, composée d’acteurs autonomes, responsables, et donc à créer une gouvernance agglomérante, gage aussi de lien social.

Démocratie participative : définition

Le terme « démocratie participative » peut faire penser à la démocratie directe ou à une version élaborée des cahiers de doléances. C’est pourquoi cette appellation est privilégiée à Loos-en-Gohelle : il s’agit en effet de reconnaître le rôle des habitants dans les décisions et actions municipales. Même si certaines opérations touchent relativement peu d’habitants, elles sont importantes : ces habitants deviennent des relais pour les autres usagers de la ville.

Avec la participation habitante, l’élu reste le décideur final. Un décideur qui écoute, s’informe de la manière la plus large possible, cherche à comprendre, à construire la synthèse la plus élevée et à faire adhérer, et met à profit l’expertise des citoyens pour construire un projet correspondant à leurs besoins réels. Un décideur qui approfondit ses positions, développe son argumentation et explique ses convictions. L’élu voit ainsi la qualité de son arbitrage politique renforcée.

L’habitant se sent quant à lui reconnu comme un acteur à part entière de sa vie et de celle de la collectivité : il est aussi « producteur » de la ville. Sa participation au processus d’élaboration des projets lui permet en outre de prendre conscience des diverses opinions en présence (reflets des différents usages de la ville), de leur pertinence et de la nécessité de faire des compromis, ainsi que des contraintes techniques et administratives, des coûts engendrés par une décision et de leur répercussion, notamment, sur les impôts… Et de prendre sa part de responsabilité en imaginant d’éventuelles solutions alternatives.

Progressivement, les participants à ces différents dispositifs deviennent acteurs, se forment et deviennent autant de relais de terrain. Et même si cela n’est pas le but recherché au départ, c’est en commençant à s’intéresser à la vie citoyenne de cette manière que des personnes ont ensuite souhaité prendre des responsabilités et sont devenus élus municipaux ou présidents d’associations…

La participation des habitants nécessite une réelle capacité d’adaptation de l’appareil décisionnel. En effet, son résultat peut remettre en cause des projets ou des intentions. De plus, le processus de participation donne plus de travail et obéit à un rythme propre, difficilement conciliable avec l’urgence. Il s’agit d’une mission nouvelle, qui demande un savoir-faire, des compétences particulières et une organisation correspondante. À noter que l’administration se retrouve dans cette démarche : mieux répondre aux aspirations des habitants est au cœur du service public.

Pourquoi favoriser la participation des habitants ?

Dans une société qui ne va pas bien et où :

          • Les gens deviennent de plus en plus individualistes et isolés
          • La notion d’intérêt général est en recul
          • L’action politique est mise à mal, car la population doute de son efficacité et de sa crédibilité
          • Les habitants ne savent plus qui peut faire quoi ni où…
          • Les élus se doivent de faciliter la compréhension de l’action publique.

Faciliter la compréhension de l’action publique

  • Donner les règles du jeu de la participation des habitants (l’étendue du domaine que recouvre la démarche de participation dans laquelle ils sont impliqués, le processus de décision et d’arbitrage retenu, l’accès à l’information…)
  • S’interroger sur les vrais besoins de la population et sur ce qui peut la mobiliser
  • Redonner toute leur place aux citoyens
  • Savoir arbitrer, décider, agir et concrétiser à partir de ce qui ressort du travail collectif effectué
  • Prendre l’initiative. Les fonctionnaires et les habitants s’engageront d’autant plus dans la démarche qu’elle est portée.

Les bénéfices de la participation 

On sait aujourd’hui que la relation avec les habitants est centrale en cela qu’elle permet, en résumé, un retour sur investissement immatériel des politiques publiques :

  • production d’intelligence collective et expertise d’usage
  • légitimation de l’arbitrage politique
  • efficacité des politiques publiques
  • construction d’espaces de rencontres sur de la construction, du positif, qui améliore la qualité de vie et le sentiment de sécurité
  • qualification de l’habitant, qui devient un citoyen responsable, davantage conscient des enjeux
  • reconnaissance des individus en tant qu’acteur de leur vie/ville

L’implication des habitants


Plusieurs niveaux

L’information permet à chacun de connaître les projets et/ou problèmes qui sont ou devront être traités. La consultation consiste à recueillir les avis des habitants. L’information et la consultation sont des préalables au véritable processus de participation des habitants. L’élaboration collective (ou coproduction) correspond à la construction d’une position commune dans le cadre d’un débat contradictoire. Elle se traduit par l’engagement des parties dans la réalisation d’une action.

Cette relation avec les habitants s’effectue 

En amont des politiques publiques, avec une explication des enjeux, un échange sur les usages et la définition d’objectifs et de projets collectifs : la concertation, la coproduction. Pendant la mise en œuvre des politiques, avec une participation des habitants qui deviennent partie prenante : brainstorming, monitoring, suivi. En aval, pour permettre un véritable débat sur les résultats et une meilleure appropriation.

Mieux informer pour mieux participer

La commune a développé sa politique de communication avec un double objectif : informer et former les différents acteurs. Outre le “Flash infos”, destiné à l’information en temps réel dans les quartiers (travaux, nuisances…),  Loos-en-Gohelle dispose d’un trimestriel, “Échos Loossois”, majoritairement consacré à des sujets d’actualité s’inscrivant dans le processus de qualification des acteurs.

À Loos-en-Gohelle, les TIC sont considérées comme des outils facilitateurs de la vie locale, et en particulier comme un levier important de la démocratie participative. Bien utilisées, elles peuvent en effet permettre de relier les habitants et de faire connaître les actions engagées par la commune, par les associations ou par de simples particuliers.

Les Bâtisseurs Loossois

« Les Bâtisseurs Loossois » est une communauté qui rassemble des contributeurs actifs, des porteurs d’initiative, des personnes qui s’investissent pour la ville. L’enjeu est d’accompagner l’émergence d’une citoyenneté active et d’un collectif qui ne soit pas une association ou un parti politique. De lui donner un cadre et d’en faire un espace de réflexion, une pépinière à projets et à idées dans laquelle pourront peut-être émerger les leaders de demain.